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    Ma visite guidée de Buenos Aires.

    Aujourd'hui, je vous offre mon cadeau de Noël: une découverte de Buenos Aires pas comme les autres. Cette vidéo montrant la ville vue du ciel vous permettra d'apprécier le riche patrimoine monumental de la capitale argentine. La musique qui l'accompagne ne vous est peut-être pas inconnue. Il s'agit de Libertango d'Astor Piazzolla, un bandonéoniste qui a révolutionné le tango dans la seconde moitié du XXème siècle.

     Voici donc, seconde à seconde, les différents lieux de Buenos Aires:

     00:00: Le planétarium et les espaces verts du quartier de Palermo.

     00:26 L'obélisque et l'avenue 9 de Julio.

     L'obélisque est un symbole de la ville, au croisement des avenues Corrientes et 9 de Julio. Son emplacement est loin d'être anecdotique car c'est là que le drapeau argentin a été hissé pour la première fois, près d'une église aujourd'hui disparue. Le nom de l'avenue 09 de Julio commémore d'ailleurs le jour de l'indépendance effective du pays en 1816. Cette avenue relie la ville du Nord au Sud et a été construite en 1936. Pour ce faire, il a fallu démolir un pâté de maison entier ( 100 m de long, souvenez-vous du petit carré de papier millimétré dans l'article précédent ) et les deux rues adjacentes ont été maintenues. Résultat: 140 m de largeur et une vingtaine de voies!! Elle est, à juste titre, une des avenues les plus larges du monde.

     00:49 La plaza de Mayo

    Située face à la Casa Rosada (le siège de la Présidence de la Nation) et véritable icône de la ville, la place de Mai est le lieu des rassemblements populaires, tout au long de l'histoire argentine. C'est là par exemple que la foule est venue écouter le discours d'Eva Perón (si, si souvenez-vous de Madonna et son Don't Cry for me Argentina...) ou qu'ont défilé les fameuses Mères de la Place de Mai pour réclamer justice pour leurs enfants, victimes de la répression durant la dictature de 1976 à 1983 ( si, si, souvenez-vous de vos cours d'espagnol..). Les foulards blancs dont elles se couvraient la tête , devenus le symbole de leur lutte, sont peints sur le sol en leur hommage. Pour toutes ces raisons, peut-être que comme moi avant de venir y vivre, c'est le seul endroit de Buenos Aires qui vous est familier. Actuellement, c'est toujours le lieu des grandes revendications populaires.

    Le mois de mai fait allusion à mai 1810, quand les portègnes ont déclaré leur indépendance de l'empire espagnol, obtenue six ans plus tard, après une longue guerre contre les partisans de la Couronne d'Espagne.

     00:59 La cathédrale

     Avec un air de temple gréco-romain, elle se situe aussi sur la Place de Mai, et le contraste avec le gratte-ciel ultramoderne de la banque Galicia est saisissant.  A l'intérieur se trouve la dépouille du Général San Martin, héros national durant la Guerre d'Indépendance. Elle a été le siège du Pape actuel alors qu'il était évêque de Buenos Aires. 

     01:26 Le Palais de Justice et la place Lavalle

     Siège du pouvoir judiciaire et de la Cour Suprême de la Nation, le Palais de Justice se trouve sur la place Lavalle. Je travaille non loin de là et, pour l'anecdote, j'ai le privilège de manger tous les midis sur le gazon d'en face, avec vue sur ce somptueux monument et sur le Théâtre Colón.

     01:33 El Congreso

     Siège du pouvoir législatif de la Nation, le Congrès est relié symboliquement par l'avenue 25 de Mayo à la Casa Rosada, siège du pouvoir exécutif . Il fut inauguré en 1906 et construit sur un projet architectural de l'italien Vittorio Meano.

     01:47 Théâtre Colón

     Situé entre l'avenue 9 de Julio et la Place Lavalle, le théâtre Colón est un monument emblématique non seulement de la ville mais aussi d'Amérique du Sud en général pour son acoustique excellente. Sa qualité est reconnue internationalement et il a accueilli les grandes figures de la musique du XXème siècle.

     02:18 Palais des Eaux Courantes

     Ne vous laissez pas tromper par les apparences, ce monument élégant n'est en aucun cas un palais! Il a été construit à des fins plus triviales, pour doter la ville d'un réseau d'eau potable à la fin du XIXème siècle, une période très prospère de l'histoire argentine. C'est n'est rien d'autre qu'un château d'eau! Aujourd'hui, il n'est plus en activité mais reste le siège administratif de l'entreprise de Aysa, l'entreprise distributrice des Eaux de la ville.

     02:28 Palais Barolo.

     Cette construction anti-académique se situe à la fin de l'avenue 25 de Mayo, plus très loin de la place du Congrès. Elle a été financée par Luis Barolo, grand industriel italien spécialisé dans le textile. De 1923 à 1935, sa tour a été la plus haute de la ville. Son style et sa structure basée sur la Divine Comédie de Dante Alighieri en font toute son originalité.

     

    Mi visita guiada de Buenos Aires

     

    Este será mi regalo de Navidad: una visita de Buenos Aires fuera de lo común. Este video enseña la ciudad desde el cielo. Los que no la conocen podrán apreciar el patrimonio monumental de la capital argentina, mientras los porteños la recorrerán de una forma original. El fondo musical es de Astor Piazzolla, bandoneonista que revolucionó el estilo del tango en la segunda mitad del siglo XX.

     Les guiaré virtualmente segundo a segundo :

    00:00 El planetario y los Bosques de Palermo, pulmón verde de la ciudad.

     00:26 El obelisco y la avenida 9 de Julio.

     El obelisco es el símbolo de la ciudad, en el cruce de las avenidas Corrientes y 9 de Julio. Se sitúa en el lugar donde  se izó la bandera argentina por primera vez, cerca de una iglesia hoy desaparecida. La avenida 9 de Julio conecta la ciudad de Norte a Sur y fue inaugurada en 1936. Para trazarla, fue necesario derrumbar unas cuadras enteras (de 100 m de costado) mientras las calles laterales fueron conservadas. Esto explica que la 9 de Julio sea una de las avenidas más anchas del mundo: ¡140 m para unas 20 vías de tráfico!

     00:49 La Plaza de Mayo

     Situada frente a la Casa Rosada - la sede de la Presidencia de la Nación - esta plaza es también un icóno de la ciudad. Para ser totalmente sincera, es el único lugar de Buenos Aires que conocía antes de viajar hasta aquí. Simplemente por dos cosas: los discursos de Eva Perón (y la interpretación de Madonna) y las abuelas de la Plaza de Mayo. Les tengo que confesar que la primera vez que pisé esta plaza, me sentí muy emocionada, consciente de estar un lugar muy simbólico y lleno de una energia especial y recordando la letra de la canción de Joaquín Sabina Con la frente marchita. "Y al llegar a la plaza de mayo me dió por llorar "

     00:59 La catedral metropolitana

     Su aspecto de templo greco-romano me llama mucho la atención y sobre todo el contraste con la torre muy moderna del banco Galicia al fondo.

     01:26 El palacio de justicia y la Plaza Lavalle

     Trabajo muy cerca de la plaza Lavalle y suelo ir a almorzar en el césped de la plaza. Siempre me siento muy privilegiada de gozar de la vista de dos suntuosos monumentos: el Palacio de Justicia y el teatro Colón.

     01:33 Congreso

     Sede del poder legislativo de la Nación, está conectado símbolicamente por la avenida 25 de Mayo a la Casa Rosada, sede del poder ejecutivo. ¿Sabian que fue inaugurado en 1906 y proyectado por el italiano Vittorio Meano?

     01:47 Teatro Colón

     Monumento emblématico de Buenos Aires, los porteños se sienten orgullosos de este edificio ¿verdad? Su acústica excelente hace que esté reconocido a nivel internacional y que haya recibido a grandes figuras de la música del siglo XX.

     02:18 Palacio de Aguas Corrientes

     No se dejen engañar por las apariencias, esto no es un palacio. Es uno de los primeros depósitos de agua corriente de la ciudad. Construido a final del siglo XIX, momento de máxima prosperidad ecónomica del país, hoy día ya no tiene esta función pero sigue siendo la Sede de Aysa, la empresa de abastecimiento de agua de la ciudad.

     02:28 Palacio Barolo.

     Este sí es un palacio, situado a final de la avenida 25 de Mayo, cerquita de la Plaza del congreso. Este edificio es de los más originales de la ciudad por su estilo antiacademicista y por su estructura, basada en la Divina Comedia de Dante Alighieri. Su torre fue la más alta de Buenos Aires de 1923 hasta 1935. Su construcción fue financiada por Luis Barolo, magnate italiano de la industria téxtil.

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  • Etre femme et vivre en Argentine, c'est entrer dans le monde " merveilleux " (ou pas) du piropo, le compliment. Et quand on vit près de Warnes, la rue des garages automobiles, la rue la plus concentrée en testostérone de toute la capitale (après un stade de foot peut-être), le plongeon est un peu brutal.

     

    Warnes.

    Tout a commencé comme ça, un jour d'été, un jour de forte chaleur où j'enfile un short, je sors faire une course et... j'ai une sensation étrange. Des regards... Je croise un homme d'âge mûr qui me fait comme un bisous dans l'air. Un coup de klaxon. Un autre crie, m'appelle, mais ce doit être un erreur, je regarde derrière moi pour vérifier à qui il s'adresse. Personne. Puis au moment de traverser la rue, un chauffeur de taxi me klaxonne, me regarde droit dans les yeux par la fenêtre ouverte et me crie: "Linda! " (mignonne, jolie, belle). Il n'y a pas de doute possible: c'est bien de moi dont il s'agit. Bienvenue au pays du piropo, Aude, du compliment. Me voilà entrée de plain pied dans ce monde et cela ne fait que commencer...

     

    Le bon mot vient de derrière

    Le piropo -je vous laisse la saveur de la langue originale, je ne saurais d'ailleurs trouver un équivalent exact en français- c'est ce petit mot lancé à la va-vite par un homme à une femme, pour célébrer ses charmes physiques et qui s'accompagne au choix: d'un sifflement, d'un coup de klaxon, d'un baiser en l'air... A l'image de cette extraversion et cette exubérance qui, à mes yeux, caractérise la vie ici.

    Le compliment est en général directement proportionnel aux vêtements ce que l'on porte. J'ai mis du temps à le comprendre ce jour-là, mais le short laissant voir mes jambes a été décisif semble-t-il. Bien-sûr la scène s'est ensuite répétée pour devenir, non pas quotidienne, mais tout à fait courante sur cette rue. J'ai adopté l'habitude des Argentines de porter des leggings: pratiques, ils tiennent chauds et s'adaptent à toutes les situations. Et j'ai découvert que même avec les jambes bien couvertes, sans aucun décolleté plongeant, j'étais toujours l'objet de commentaires. Car l'effet "piropo" ne vient pas d'où l'on croit. Ce qui est le plus sifflé? Le plus glorifié? Le plus convoité dans la culture latinoamériocaine? Non, ce n'est pas le décolleté, mais le derrière. Il est intéressant de voir que es critères de beauté sont purement culturels et le désir, même s'il paraît spontané, se construit aussi. Ici ce qui est apprécié par les hommes chez une femme, ce sont ses hanches, la courbe de ses fesses plutôt que de ses seins. Souvenez-vous des danses déhanchées ou de la petite culotte rose et de ses variantes strings. La version string maillot de bain n'a rien de choquant sur les plages d'Argentine ou du Brésil, contrairement au topless...(Peut-être avez-vous aussi entendu parler des brésiliennes qui recourent à la chirurgie esthétique pour se refaire un beau postérieur.) Donc comprenez bien qu'ici le piropo vient souvent de derrière!

     

    Les différents complimenteurs

    Après maintes et maintes allées et venues sur la rue Warnes, plusieurs fois par jours, passage obligé pour rentrer chez moi, je peux parler désormais au nom d'une certaine expérience. Il paraît que l'imagination en la matière n'a pas de limites, que ce soit dans la vulgarité, ou que ce soit dans le jeu de mots. Je ne sais pas si c'est parce que je suis qu'en "phase d'initiation" ou si c'est que ceux de Warnes manquent de créativité mais je n'ai pour l'instant croisé que des piropeadors conventionnels. Je n'ai pas encore vécu des propos vulgaires". Par contre, voici les différents types de complimenteurs que j'ai pu rapidement identifier.  100% instants vécus, 100% véridiques...

    Le discret: Le plus courant, il faut reconnaître. Celui qui veut s'exprimer sans trop s'impliquer. Accompagné d'un regard en coin. Un murmure, un simple linda marmonné entre les dents de celui que l'on ne fait que croiser, qui passe en coup de vent et regarde bien exprès de l'autre côté. Un sujet généralement jeune.

    L'intrépide: L'exact inverse du discret, ici l'objectif est de bien se faire entendre, de faire le cacou, et d'affirmer sa virilité. Le sujet aime les sensation fortes. " que buena que estás " Le type te crie ça en conduisant, la tête par la fenêtre pour bien voir ta réaction, et l'intersection se rapproche. "Mais regarde où tu vas bon sang!!!" et le gars continue à te fixer, et le croisement est là... Et tout à coup une grande peur te prend, vais-je être la cause d'un accident de la route? Mais il maîtrise parfaitement son coup. L'intrépide du piropo est aussi un as du volant... Et que dire de ce gamin qui n'avait pas plus de 12 ans, qui me crie para la fenêtre du bus scolaire: "Hermosaaaa". Un futur aventurier du compliment..

    Le silencieux: On pourrait le qualifier de passif, et il se pratique en groupe... Celui-là est beaucoup plus subtil, et beaucoup moins évident à détecter. Un groupe d'hommes réunis qui discute, et quand une femme arrive à leur hauteur la conversation perd de sa verve, jusqu'à un silence total. Comme un instant sacré, un femme et son postérieur passe... Elle sent les regards peser sur elle, qui la suivront encore jusqu'à ce qu'elle tourne à l'angle de la rue.

     

    Offense ou louange?

    Au départ, quand on est pas encore au courant qu'il s'agit d'un sport national, allez avouons-le, on sourit et on se sent spéciale. Les filles qui ont vécu l'expérience ne le nieront pas. Je songe que se promener en collants sur l'avenue Warnes serait une bonne thérapie de choc pour retrouver la confiance en soi. Tu as un petit coup de mou? Tu te sens moche laide sans intérêt? Viens faire un tour à Warnes et le club des piropeadors te trouvera des charmes insoupçonnés. Pour ma part, ce fut une nouvelle manière de concevoir mon corps et ma féminité. J'avais toujours vu le fait d'avoir peu de seins et beaucoup de fesses comme un handicap esthétique. Je viens d'un pays où "gros cul" est plutôt une insulte qu'autre chose. Et je n'aurais jamais pensé que cela puisse se transformer en une louange.

    Mais au fil des jours, au fil du temps, il y a quelque chose de lourd, de pesant dans ces regards et ces mots. En étant étrangère, cela en est presque folklorique, mais quand on devient habitante à 100%, dans le quotidien, cela prend un autre tournure. Quand cela se répète, une fille peut se sentir mal. Les rues argentines semblent habitées d'une grande concupiscence nationale, comme d'un terrain de jeu masturbatoire, où le machisme ambiant n'est pas étranger à l'histoire. Certaines femmes s'en offensent, moi je préfère le prendre avec le sourire et avec ce nouveau regard sur mon corps.

    * je tiens à préciser que le mot piropo désigne exclusivement ce type de pratique. Il n'existe pas de traduction exacte, ce qui est bien représentatif. Dans la phrase " il a recu un compliment de son professeur", par exemple, "compliment" ne se traduirait pas par "piropo", mais par "cumplido".

     

      Dia a dia de una habitante de Warnes


    Ser mujer y vivir en Argentina es entrar en el mundo " maravilloso " (o no) del piropo. Y cuando una vive cerca de Warnes, la calle de los repuestos automóviles, la calle más concentrada en testosterona de Capital (después de una cancha de fútbol quizás), la iniciación es un poco brutal.

    Warnes.
    Todo empezó un día de verano, un día de mucho calor, me pongo un short para salir afuera y... tengo un sensación extraña. Miradas... Me cruzo con un hombre ya maduro que me da como un beso en el aire. Un bocinazo, a lo lejos. Noto que otro varón grita, me llama. Pero debe de ser un error, ¡no tengo nada que ver en el asunto! Miro atrás para ver a quién se está dirigiendo. Nadie. Más tarde, mientras espero para cruzar la calle, un taxi pasa delante de mí. El conductor toca el claxón, me mira a los ojos por la ventanilla abierta y me grita " Linda! ". Ya no queda duda: se trata de mí. Bienvenida al país del piropo. Así fue como entré a esta realidad,  torpemente. Y esto sólo era el principio.

    El piropo, es esta pequeña palabra lanzada al aire por un hombre a una mujer para celebrar sus encantos físicos y que puede acompañarse según el gusto de : un silbido, un bocinazo, un beso en el aire... El piropo o el reflejo de esta extraversión y exuberancia que me parece caracterizar la vida acá, al menos según mis criterios de francesa.
    En general, el piropo está directamente relacionado con la vestimenta de una. Tardé en entenderlo aquel día, pero parece que el shortcito dejando ver mis piernas fue decisivo. La escena se repitió, y pasó a ser no cotidiana, pero bastante común por esta calle. Adopté la costumbre de las chicas de acá de usar calzas (lo que las españolas llaman mallas). Son prácticas y adaptadas a cualquier situación. Pero descubrí que incluso con las piernas y el pecho bien cubiertos también recibía comentarios masculinos. Porque el efecto " piropo " no nace de donde yo pensaba. Qué es lo más silbado? Lo más glorificado? Lo más codiciado en la cultura latinoamericana? No, no es el escote de una mujer! No. El rey del mambo es el trasero! Es interesante darse cuenta que los criterios de bellezas son puramente culturales, y que el deseo, que parece a primera vista tan espontáneo, se construye también. En Argentina, lo que aprecian los hombres de una mujer son sus caderas y la curva de sus nalgas más que la de sus senos. Acuerdense de la bombacha rosa de Navidad o del cuarteto cordobés... Eran indicios que no había descifrado. Al contrario de lo que pasa en Europa, la versión colaless (tanga) del traje de baño no es nada chocante en una playa argentina o brasileña, mientras el topless sí. Conviene entender entonces que el piropo, muchas veces viene de atrás.


    El gremio de los piropeadores

    Después de tantas idas y vueltas por la calle Warnes, varias veces al día, camino obligatorio para ir a mi casa, puedo hablar con cierta experiencia.
    Dicen que al gremio de los piropeadores les sobra imaginación y creatividad, tanto en lo soez que en el juego de palabras. No sé si es que de momento estoy sólo en la fase de iniciación, o sí los de Warnes no son muy creativos pero siempre me cruce con piropeadores bastante convencionales. Sin embargo, en poco tiempo, se destacan varios estilos, a continuación les presento los pude identificar. 100% momentos auiténticos 100% reales...

    El discreto:
    el más común de todos hay que reconocerlo. El que quiere expresarse sin implicarse mucho. Acompañado con una mirada de reojo. Un murmullo, un sencillo " linda " farfullado, de un varón que te estás cruzando y que en el último momento mira para otro lado...

    El aventurero:
    El exacto inverso del discreto. En este caso el objetivo es darse a entender, hacer el canchero (o el chulo) y afirmar su virilidad. A este individuo le gustan las sensaciones fuertes. " Gooorda que buena que estaaaás " ( creo que esto fue lo más soez que me dijeron). El chico te grita esto conduciendo, la cabeza fuera de la ventanilla para apreciar tu reacción y el cruce de calle se acerca.. Vos pensás " pero boludo, mirá a donde vas..." y el tipo te sigue mirando, y la intersección está cada vez más cerca... De repente, sentís pánico : ¿¿voy a provocar un accidente?? Pero el aventurero controla perfectamente, tanto su coche como las palabras. Y sigue su camino satisfecho de sus palabras. Y que decir de este niño que no tendría más de 12 años, que me gritó desde el autobus escolar: " hermoosa "? Un futuro aventurero del piropo...

    El silencioso:
    Podríamos calificarlo de pasivo, y practica en grupo... éste es mucho más sutil y mas difícil de detectar. Un grupo de hombres charlando, y cuando un mujer pasa, la conversación ya no queda tan animada hasta llegar a un silencio total. Alguno puede atreverse a un silbido discreto. Cómo un momento en el aire : una mujer y su trasero pasan. Ella siente las miradas marcadas que la seguirán hasta la esquina de la calle.


    ¿Ofensa o alabanza?

    Al principio, cuando una no sabe que piropear es un deporte nacional, dale, hay que confesarlo, una sonrie y se siente especial. Las chicas que ya vivieron esta experiencia no lo negarán. Llego a pensar que pasearse en legging por Warnes podría formar parte de una terapía de choque. ¿Te sentís desanimada? ¿Te sentís fea ? Vení a dar una vuelta por Warnes, y el gremio de los piropeadores te encontrarás las cualidades que vos ni imaginás. Personalmente, eso fue un cambio para mi relación con mi cuerpo. Siempre ví el hecho de tener "mucho culo" y "pocas tetas" como un handicap. Vengo de un país en el que el término " gros cul " (culo gordo) es unícamente un insulto, y nunca una alabanza.

    Pero, en el día a día, a medida que pasa el tiempo, hay algo de pesado en estas miradas insistentes, en estas palabras. Siendo extranjera, es casí folklórico, pero como residente al 100%, toma otro significado. Cuando se repite de manera casi sistématica, una puede llegar a sentirse mal. Las calles argentinas parecen habitadas por un gran concupiscencia nacional en el que el machismo tiene que ver en el asunto. Algunas mujeres se ofenden, pero yo prefiero tomarlo con una sonrisa y con una nueva mirada sobre mi cuerpo.

    * es interesante ver que la palabra "piropo" no tiene una traduccon exacta en francés, lo que revela que es bastante representativo de una práctica bien propia a los paises hispano hablantes. Además sabían que la palabra designa también una piedra preciosa, un tipo de granate?

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  •  Viaje del español al "casteshano"

    Este mes de octubre se celebraron para mi dos aniversarios que quería compartir con ustedes: cumplo 10 años hablando español y 1 año viviendo en Argentina. Así que hoy rindo homenaje a las formas de hablar "castizas" y "criollas".

     

    LA FORMA DE HABLAR

     

     Desde las tierras cervantinas...

     

    En octubre de 2005, 20 años recién cumplidos, llegaba a España para vivir en Alcalá de Henarés -la ciudad que vió nacer a Cervantes- y para aprender español. Fue un viaje de ida. Sin retorno posible. ¡Que camino el mío en el mundo de los idiomas y del castellano en particular! Nunca dudé de su fuerza en mi vida. Y sí que la tuvo, no cabe duda. Un día alguien me dijo: seguro que te gusta este idioma, pero más que nada se nota que vives cosas fuertes en español. Y cuánto es verdad: amor, amistades, alegrías, tristeza, crecimiento, re-nacimiento.... ¡cuántas vivencias para mí en el idioma de Cervantes!... y de Borges.

    Sin leer a estos dos gigantes de la literatura hispanohablante, tuve como maestros a todos los que hacen el idioma en el día a día. Al vivir fuera de mis referencias nativas, siempre disfruté de estos pequeños momentos del cotidiano tan banales para la mayoría pero tan significativos para mí. Por ejemplo, pasear por la calle, fijarme en las conversaciones de los transeúntes y captar algunas frases sueltas. Así por nada, sólo por la música de la lengua... Me acuerdo que hace diez años esto me llenaba de felicidad, y hoy día me sigue procurando mucha alegría. Porqué me recordaba donde estaba y me recuerda donde vivo ahora.

    ...hasta las calles borgeanas.

    Y es que desde que vivo acá (..aquí..) en Buenos Aires, la música de las calles ha cambiado. Frases como Joder tío, pues a mí no ya no están en mi vida. Sin embargo, que alegría escuchar la " tonadita " argentina, con sus intonaciones suaves y sus lejanos matices italianos. - Tonada como dicen ellos o dejo por otras latitudes. Dejo que significa tanto " Acento peculiar del habla de determinada región " que " Gusto o sabor que queda de la comida o bebida. "  La imagen no les parece linda?

    La pequeña melodía clásica del saludo argentino:

     " Hooola.. ¿Cómo andás? ¿Cómo te va? - Todo bien, todo tranquilo por suerte. "

    Nunca falla, son siempre las mismas palabras repetidas. El " todo bien " no puede estar sin el " todo tranquilo ", y no sé porqué al final siempre hay que invocar a la suerte.

    Otros momentos antológicos de las conversaciones callejeras porteñas:

    Dejaaate de joder!!!  Che, que onda?... Pero boludo, a vos te parece? La mina le preguntó el chabón...

    LA FORMA DE HABLAR

    Las reglas cambian.

    Enfín, yo tan confiada en el manejo del idioma, tengo que volver a aprender casí desde cero algunas reglas linguísticas. Subestimaba mucho la creatividad e inovación transatlánticas. Así, descubro el vos que echar abajo las largas horas de estudio de los verbos y sus conjugaciones. (Arriba el lema de la Ciudad de Buenos Aires)

    Las reglas de cortesía al revés: el por favor viene después del gracias. "-Gracias, che. - No, por favor " Las palabras prohibidas: " coger " (significa follar por estas latitudes) y todos sus derivados que són los más inocentes del mundo en tierras cervantinas: cojín, acoger, recoger etc.. Sin hablar de transformaciones tremendas: el pollo se convierte en posho, la calle en cashe, las fresas son frutillas (o más bien frutishas), los melocotones duraznos, los albaricoques damascos... Pero esto no sólo afecta a las frutas: los bollos se transforman en facturas y de repente el grifo es una canisha (canilla) , la piscina una pileta. Se aplica también a las nacionalidades: los italianos son tanos y los españoles todos gallegos.

    Sin hablar de las palabrotas (que se dicen puteadas acá) en los que los cojones se convierten en huevos y coño en concha (la de su madre preferentemente) !!

    ...Y es así que entendés (o entiendes) que los Argentinos, como ellos mismos dicen, no hablan español sino casteshano.

    Diez años depués de mi primera clase de español de la calle, aquí estoy. Diez años pasaron y ahora ya no sé muy bien lo que hablo si español o casteshano pero sé que este idioma ya forma parte de mí, y nunca hubiera pensado celebrar este aniversario en Argentina. Así que doy las gracias a todos los que crucé a lo largo de estos años, que me enseñaron sin saber una nueva palabra o un nuevo giro idiomático.

    Aquí un anuncio argentino de una marca de chocolate... con una forma de hablar muy argentina...

    *Algo de vocabulario (desde el diccionario de la Real Academia)

    Castizo:

    En Madrid lo escuché para hablar de algo típico de Castilla.

     adj. Típico, genuino del país o del lugar en cuestión.

    Criollo:

    En Argentino lo escuché para hablar de algo típico de Argentina.

    adj. Dicho de una persona: Hija o descendiente de europeos, nacida en los antiguos territorios españoles de América o en algunas colonias europeas de dicho continente.

    adj. Autóctono o propio de un país hispanoamericano, o del conjunto de ellos.

    adj. Perteneciente o relativo al criollo (‖ lengua). Léxico criollo.

    m. Lengua mixta, creada sobre la base de una lengua determinada y con la aportación de numerosos elementos de otra u otras, que surge con frecuencia en antiguos territorios coloniales y que, a diferencia de los pidgins, se transmite de padres a hijos, convirtiéndose así en lengua de una comunidad.

    Balero:

    1. m. Arg., Col., Ec., Méx., P. Rico y Ur. boliche (‖ juguete). (Por extensión: "cabeza" en el anuncio)

    Canchero:

    1. adj. Arg., Bol., Chile, Ec., Par., Perú y Ur. Ducho y experto en determinada actividad.

    (Equivalente de "chulo" en España. Aquí la "cancha" es el terreno de fútbol.)

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    Voyage au(x) pays de la langue castillane

    En ce mois d’octobre 2015, je viens de célébrer un anniversaire que je souhaitais partager avec vous. Il y a tout juste 10 ans. Octobre 2005. La vingtaine fraîchement étrennée, j’arrivais en Espagne à Alcalá de Henares, berceau de Cervantes. Ce qui commençait comme un simple séjour d’échange universitaire allait rapidement devenir le début d’un long voyage dans le monde des langues et du castillan plus particulièrement. Un aller sans retour. L’espagnol fait désormais partie de ma vie. C’est pourquoi à l’occasion de ce double anniversaire, je voulais rendre hommage aux parlers espagnols et argentins. Et l’article commence donc d’abord par la version en espagnol.

    LA FORMA DE HABLAR

    Une langue parlée par 400 millions de personnes.

    L’apprentissage de cette langue riche et variée n’en finit jamais. Imaginez donc : 2º langue au monde après le chinois mandarin, langue maternelle de plus de 400 millions de personnes sur la grande majorité du continent américain. Là où elle s’est étendue en suivant les conquistadors espagnols, elle a pris des formes diverses, adopté des mutations, des transformations radicales au fur et à mesure qu’elle descendait vers le Sud en parcourant la mince bande de l’Amérique centrale. Elle s’enrichit sur son chemin des langues natives, s’engage dans la partie occidentale de la forêt amazonienne, traverse des cours d’eau, accède aux hauteurs vertigineuses de la cordillière des andes, colonne vertébrale de l’Amérique du Sud jusqu’aux plaines de la Pampa, plus très loin de la côte atlantique. Mesurez les variations que cette langue a adoptées, se mélangeant aux langues natives, incorporant les parlers des vagues d’immigration successives, les modulations, les intonations, les syncrétismes.  Imaginez le cours des mots sur ces milliers et milliers de kms parcourus, tout au long de ces siècles et siècle d’histoire…

    Et vous comprendrez qu’arrivée en Argentine, je pousse la porte de nouvelles découvertes linguistiques, je m'initie à une variété linguistique qui va au-delà de ce que je pouvais imaginer. Je prends conscience de mon ignorance, chaque fois plus grande, chaque fois que je croyais en savoir assez. Depuis Madrid, mes oreilles habituées au parler ibérique ne faisaient que très peu de différence entre les accents latino-américains. Pour moi , c’était une espèce de grand sac fourre-tout. Le "cubain", le "chilien" ou le "vénézuélien". Désormais mon oreille est affinée, et j’identifie les intonations caribéennes, les expressions andines, les diminutifs à la péruvienne qui défient les règles de grammaire (-ito -ita se rajoute aux mots "ici", "maintenant": acácito, ahorita,  on boit du "petit" thé tecito, mange du "petit" pain pancito) et le rythme accéléré du chilien ou tranquille de l’uruguayen. Enfin. Presque. Plus ou moins.

    Parler "argentin" est...

    Mais ce qui pour moi perd peu à peu son voile de mystère, c’est la langue argentine. Pour l’instant depuis un an je viens de prendre un cours accéléré d’argentin pour les nuls avec une bonne dose de version assimil du portègne facile. Le choc a été important. Ma première conversation avec un argentin sur ses terres,une soirée de mars 2014 a été une prise de conscience linguistique. passer au niveau supérieur sera identifier les accents à l’intérieur du pays car bien évidement un Argentin du nord ne parle pas pareil qu’un Argentin du centre ou un Portègne, chose que je ne perçois vraiment pas encore.

     Ce n’est pas qu’une question de vocabulaire, non. Finalement savoir que « coger » -très innocent verbe « prendre » en Espagne- fait allusion seulement à des relations sexuelles au bord du Rio de la Plata n’est pas trop un problème. Même quand je parle de « coger » le bus, « coger » un verre d’eau, de passer prendre « recoger » quelqu’un chez lui, comme le font les espagnols. Après tout,  dans ce cas-là, on cherche des synonymes.

    Même quand on te transforme tous les fruits et légumes, non ce n’est pas le plus grave. Les fraises sont frutillas et non plus fresas,  les pêches sont des duraznos et non plus melocotones, les viennoiseries facturas et non bollos , le robinet canilla et non plus grifo etc..

    Non ce n’est pas si grave. Dans ce cas, on apprend les nouveaux mots, on exerce encore ses capacités mentales.

    .. un exercice pour le cerveau.

    Le plus compliqué c’est quand en plus de tout ce nouveau vocabulaire, on commence à te parler de traverser la cashe (rue) au lieu de calle. De manger du posho au lieu de pollo (poulet) et même de te servir un peu de posho grishe (pollo grillé). Aaah la complexité est plus grande, on cherche à m'embrouiller en mélangeant  l'espagnol et le français ! Et cela s'ajoute au nouveau mot que l’on vient d’apprendre : frutisha, canisha aaaah au secours!!! Oui , le parler des portègnes se caractérise par cette manière de prononcer le "ll" en "sh" et non pas "y" comme dans le reste des pays hispanophones. 

     

    Mais ce n’est pas tout ! le summum arrive avec la conjugaison qui rend vaines les longues heures d’études des verbes espagnols. Pour le tutoiement pas de tu pas de usted, mais une nouvelle forme : le « vos » qui possède ses propres formes verbales.

    Et pour saupoudrer le tout de nouvelles expressions: le «  che » par exemple. Il s'agit d'une interjection utilisée pour attirer l'attention de son interlocuteur et très utilisée dans la vie de tous jours. Che, qu'est que l'on fait? Che, qu'est ce que l'on mange ce soir? Cette expression cependant vous la connaissez tous sans le savoir. Car elle est si caractéristique du parler argentin qu'elle s'est transformée en surnom pour un argentin mondialement célèbre. Ernesto Guevara de la Serna est ainsi devenu le Che Guevara. Saviez-vous aussi que contrairement à l'Espagne,  le verlan existe en Argentine? On parle de jermu pour mujer (femme) lorca pour calor (chaleur) etc...

    LA FORMA DE HABLAR

    Bref, voilà donc que ce mois-ci, avec le Che et Cervantés, dans la ville qui a vu naître Borges, je fête 10 ans à vivre en castillan, à le parler, à l'étudier, a en explorer les moindres recoins...  Car cette langue, je l'ai fait mienne et même si elle ne sera jamais ma langue maternelle, elle fait désormais partie de moi.

     

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