• MIGRACIONES: el origen 1/3

     

    CHAPITRE 1 : SUR LE CHEMIN DES ORIGINES

    Aussi étrange que cela puisse paraître, j'aime aller à la Direction Nationale des Migrations. Je dois m'y présenter chaque année, pendant trois ans consécutifs, pour accomplir les démarches m'autorisant à résider dans le pays.

    CAPÍTULO 1 : EL CAMINO DEL ORIGEN

    Aunque parezca mentira, me gusta ir a la Dirección Nacional de Migraciones. Tengo que presentarme cada año durante tres años seguidos para cumplir con el trámite de autorización de residencia en el país.

     

    [ *****NOTA EN CASTELLANO DESPUÉS DE LA NOTA EN FRANCÉS****]

     

     

     

    LES  COULISSES DE LA VILLE

    Pour y accéder, il faut passer par les coulisses de la ville. Le parcours commence dans le quartier de Retiro où se mélangent les réalités les plus disparates: la façade opulente de la gare de train, la tour moderne de l'Hôtel Sheraton, et au fond, les masures d'un bidonville, la villa 31. Le trajet vers la Direction Nationale des Migrations part en face, entre la gare et le grand hôtel, traverse plusieurs voies de chemin de fer et quelques intersections complexes. Il y a beaucoup de feux rouges et peu de temps pour traverser, une pompe à essence et surtout beaucoup beaucoup de circulation. Des autobus, des camions en tout genre, des grands des petits des longs avec des containers de plusieurs tonnes. Ces derniers vont au port. C'est l'activité féroce, implacable, incessante d'une ruche. Klaxons, fumée, grincements de moteur. Dans cette confusion le piéton zigzague entre les voitures. Comme toujours, je suis fascinée par la vitalité de l'endroit. Ce n'est pas le plus beau de Buenos Aires, mais c'est le plus vrai. Ici la grande ville n'essaie pas de paraître ce qu'elle n'est pas et montre la plus grande de ses contradictions : les gratte-ciels luxueux avec vue sur le dénuement le plus extrême du bidonville. Et pour moi, c'est le passage obligé pour résider dans le pays, un espèce de chemin initiatique.

    Je pense à tout cela tandis que je traverse la voie de chemin de fer, d'un train qui ne passe jamais. Il n'y a ni barrières ni signaux ni feux rouges. On ne sait pas si elle est ou non abandonnée. J'esquive la boue sur le trottoir qui ne sait pas non plus s'il veut être trottoir ou non. Dans la fraicheur du matin, l'odeur de la viande grillée me chatouille les narines. Une dame péruvienne vend dans la rue, sur un grill noir usé par le temps, des anticuchos, un spécialité de son pays. Je ne voudrais pas que cette vitalité disparaisse, j'imagine que mon opinion ne sera pas partagée par le camionneur qui vient d'attendre vingt minutes dans les bouchons. Le changement est inévitable pour une ville aussi grande que Buenos Aires, il faut bien améliorer l'accès au port, le moderniser, le rendre digne des grandes capitales du monde. Une solution aseptisée et globalisée fera certainement perdre à cet endroit son essence. D'ailleurs, tandis que j'avance je vois déjà au loin les cônes oranges qui indiquent des travaux. Ils ont commencé. Pour l'instant, ils ne font qu'ajouter à la confusion ambiante. Il n'y a plus de limite précise entre le trottoir et la chaussée. 

     

    LES ETRANGERS D'HIER ET D'AUJOURD'HUI

    Après la dame des brochettes, j'en croise d'autres qui proposent des spécialités du Paraguay, de Colombie, de l'Equateur dans un caddy de supermarché ou un panier. Un garçon porte un panneau "On fait des photos 4x4 " " Rendez-vous Migraciones par Internet ". Pas de doute, j'approche du but. Je laisse sur la gauche au loin l'entrée du port. Je longe maintenant les bâtiments ultra modernes de las Catalinas, de l'autre côté de la voie de chemin de fer. Je traverse la dernière rue, je me rapproche du Rio de la Plata sans que je puisse le voir. Les rues auparavant désertes se peuplent désormais de nombreux passants. Nous allons tous dans la même direction. Certains sont très formels, avec leur serviette sous le bras, d'autres, moins habitués au maniement de dossiers, portent toutes les feuilles dans une simple pochette plastique.

     J'arrive aux bâtiments de la Direction Nationale des Migrations. J'arrive à l'endroit où tout a commencé. Aujourd'hui aux marges de la ville, la Direction Nationale des Migrations se trouve là où l'on recevait les nouveaux arrivants quand ils descendaient du bateau. C'est l'origine de beaucoup de portègnes. a Vierge de la Bonaria, discrète face à la porte, bénit les pas de ceux qui traversent. C'est la patrone des navigateurs, qui a donné son nom à la ville. Au coeur des bâtiments administratifs, se trouve un petit parc. Le silence et la tranquillité des jacarandas, ceibos, palmiers, merles, fourniers forment un fort contraste avec l'extérieur. Là, sous les arbres autochtones, toutes les races du monde sont réunies. J'y croise une asiatique, un homme andin au teint cuivré, un anglosaxon rubicond. Au fond, de l'autre côté du jardin, se dresse l'ancien hôtel des Immigrants, construit au début du XXème siècle. C'est là que je vais. Là dans l'ancien réfectoire, les étrangers issus de pays hors Mercosur* font faire leur démarche.

    Je me sens toujours un peu émue. Les marches des escaliers sont marquées par les pas de milliers d'européens avant moi. Le marbre s'est déformé sous leur passage répété. D'une certaine manière, je me trouve au coeur de la ville, de son histoire récente, et on ne lui donne pas vraiment l'importance qu'il mérite. Combien de portègnes connaissent ce lieu? Là il y a aussi un musée de l'immigration. De l'espoir, des rêves, des souffrances, tout cela amenaient avec eux ces étrangers me raconte un gardien des collections, tandis que je discute avec lui pour passer le temps des lenteurs administratives. Et je songe que pour ceux qui sont en bas dans la file cela doit s'appliquer aussi de nos jours.

     

    MIGRACIONES: el origen 1/3

     

    MIGRACIONES: el origen 1/3

     LA TRASTIENDA DE LA CIUDAD

    A pesar de la pesadez administrativa, a mí me gusta ir allá, pasar por la trastienda de la ciudad. Empezar el recorrido en el barrio de Retiro, donde se mezcla todos los mundos: la fachada opulenta de la estación de ferrocarril, la torre altísima del Hotel Sheraton, y al fondo en el sentido opuesto al hotel internacional, las casuchas de la villa 31. Para ir hasta la Dirección Nacional de Migraciones hay que pasar entre la estación y el gran hotel, y después por varias vías de tren y algunas intersecciones complejas. Hay muchos semáforos y poco tiempo para cruzar, una gasolinera y sobretodo mucho mucho tráfico. Autobuses, camiones de todos tipos, grandes chicos largos con containers de varias toneladas. Estos últimos van al puerto. La actividad feroz, implacable, incesante de una colmena. Bocinas, humo, rugido de motor. En ese quilombo el peatón zigzaguea entre los autos. Como siempre quedo fascinada por la vitalidad del lugar. No es el más lindo de Buenos Aires, pero sí el más real, con todas sus contradicciones: el lujo de los rascacielos con vista a la más grande pobreza de la villa miseria. Para mí es el paso obligatorio para residir en el país, una especie de camino iniciático.

     Pienso en eso mientras voy cruzando la vía de tren, de un tren que nunca pasa. No hay barrera ni señales ni semáforos. No se sabe si está abandonada o no. Esquivo el barro por la vereda que tampoco sabe si quiere ser vereda o no. En el frescor de la mañana el olorcito de un anticucho me hace cosquillas en las narinas. Una señora peruana vende comida de su país, acá en la calle, en una plancha negra quemada por el uso. No quisiera que esta vitalidad desaparezca, imagino que no será la opinión del camionero que recién esperó veinte minutos en medio de un atasco. El cambio es inevitable para una ciudad tan grande como Buenos Aires. Se tiene que mejorar el acceso al puerto, modernizarlo, hacerlo digno de las grandes capitales del mundo. Su esencia pronto será borrada por alguna solución aseptizada y globalizada. De hecho, mientras avanzo ya veo a lo lejos los carteles naranjas indicando obras. Ya empezaron a escavar. Añaden caos al caos, ya no hay un limite claro entre vereda y calzada.

     

    EXTRANJEROS DE AYER Y HOY

    Después de la señora de la brochette, me encuentro con otras que proponen en unos canastos especialidades de Paraguay, Ecuador, Venezuela, un chico lleva un cartelito "  te hacemos fotos 4x4 " "sacamos turno de migraciones por Internet". No es necesario preguntar , ya me estoy acercando de la meta. Dejo a la izquierda, a lo lejos, la entrada al puerto, donde se amontonan los camiones y los containers. Ahora sigo los edificios ultra modernos de las Catalinas, del otro lado de la vía de tren. Cruzo la última calle, y me acerco un poco más al Río de la Plata, aunque no lo pueda ver. Por las calles antes desiertas ya vislumbro varios transeuntes. Todos vamos en la misma dirección. Algunos son muy formales con camisa y una carpeta bajo el brazo, otros, menos acostumbrados a manejar documentos, llevan todos los documentos en un simple folio.

    Ya llego al edificio de la Direccion Nacional de Migraciones. Llego donde todo empezó. Este lugar tan abandonado, tan marginal de la ciudad es sin embargo el origen de todo. La Dirección Nacional de Migraciones está donde siempre se recibió a los recién llegados, cuando bajaban del barco. Es el origen de muchos de los porteños.La Virgen de la Bonaria, discreta, frente a la puerta, va bendiciendo los pasos de quienes cruzamos. Es la patrona de los navegantes, la que dió el nombre a la ciudad. En el corazón del complejo, se encuentra un parquecito. El silencio y la paz de los jacarandás, ceibos, palmeras, horneros y zorzales marcan un contraste fuerte con el exterior. Acá bajo las sombras de los árboles autóctonos, todas las razas del mundo están reunidas. Me encuentro con un asático, un hombre andino de tez cobriza, un anglosajón rubio. Al fondo está el antiguo hotel de inmigrantes, construido a principios del siglo XX. Allá voy, allá atienden a los extranjeros No mercosur, en el antiguo comedor.

    Siempre me siento un poco emocionada. Los peldaños de las escaleras están marcados por los pasos de miles de europeos antes de mí. El mármol se deformó de tanto pisar y pisar... De alguna manera, estoy en el corazón de la ciudad, de su historia reciente y pocos le dan la importancia que se merece. ¿ Cuántos porteños conocen este lugar ? Allí, hay también un museo de la Inmigración. Esperanzas, ilusiones, sufrimientos, todo eso traian con ellos aquellos extranjeros, me cuenta el guardia de las colecciones, mientras charlo con él para hacer tiempo.  ¿ Y pienso que para muchos de los que están en la fila allí abajo esto será también verdad hoy día.

     

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  • La parc, c'est la vie ! / El parque es vida !

    Il est encore tôt. Tout est calme. Je viens de passer les grilles de l'entrée et je me suis installée. J'ai choisi mon arbre, un tipa comme toujours, car les feuilles sèches des pins sont piquantes. Maintenant je me mets à l'aise tranquillement, d'abord j'étends la couverture sur le sol, puis le sac à dos et tout ce que j'apporte: le carnet et le stylo qui m'accompagnent partout, un livre à lire ou de la laine pour crocheter selon l'envie du jour, l'appareil photo, une bouteille d'eau, le mate parfois.

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    Es todavía temprano. Todo está quieto. Recién pasé las rejas de la entrada y me instalé. Elegí mi árbol, como siempre un tipa, porque las hojas secas de los pinos suelen tener espinas. Ahora me acomodo tranquilamente, primero la mantita en el suelo, luego mi mochila y todo lo que traigo: el cuaderno y la birome que nunca pueden faltar, un libro para leer o lana para tejer según el día, la cámara de foto, la botellita de agua, el mate a veces.

     

     

    J'aime aller au parc. Cela fait partie de mon quotidien portègne. Avant, je ne l'appréciais pas vraiment. J'y voyais une espèce de nature prémâchée pour citadins pressés, comme en boîte de conserve, une illusion de " campagne ". Mais aujourd'hui pour moi, le parc c'est de la vie, c'est de l'air "chlorophilisé", c'est de l'ombre et de la fraîcheur en été, c'est de la détente avec un fond sonore de bazar urbain.
     
    Mon lieu de déconnexion et de paix. Un poste d'observation idéal.
    C'est un moment privilégié pour écouter les oiseaux ou le vent dans les feuilles, pour s'appuyer contre le tronc rugueux d'un arbre, pour sentir sur mes jambes nues et détendues les chatouilles d'une araignée, pour savourer la fraicheur de la pelouse, avec ce léger final aigre, typique des parcs urbains. Serait-ce une odeur de … pisse? Si, sans doute, et même si j'en ai pleinement conscience, je reviendrai quand même sous les branches des tipas.


    Le subtil exotisme de la nature

    La parc, c'est la vie ! / El parque es vida !


    Je cherche des yeux l'image d'une feuille bercée par la brise légère du matin et je prends une grande bouffée d'air.

    Observer les arbres me connecte au rythme de ma propre respiration.
    Regarder les arbres de mon village en France me connecte à mes racines.
    Regarder les arbres du Parc Centenario, en revanche, me connecte à ma propre liberté.

    Un feuillage ressemblant à celui des acacias mais des branches incroyablement tortueuses, les tipas sont exotiques - légèrement, imperceptiblement -. Cela les rend à la fois proches et lointains. Le panorama que je contemple reste étrange même si je commence à m'y habituer. Tout est si singulier pour moi, même dans l'enceinte réduite d'un espace vert, si loin de mes références.


    Bien-sûr, il y a les plantes purement argentines et totalement nouvelles pour moi. Le palo borracho (bâton ivre) et son tronc déformé, le ceibo amant des berges de la rivière, l'ombu fierté de la Pampa. Tous sont présents dans le parc. Au printemps et en été c'est un festival de couleurs: les fleurs roses du palo borracho, les grappes violettes du jacaranda, les crêtes rouges du ceibo... Il y a aussi les plantes que je connaissais mais dans d'autres proportions. Les ficus ou les caoutchoucs qui, en France ornent l'intérieur des maisons, sont sur les trottoirs et ne mesurent pas un mètre, un mètre cinquante, ici, ils sont majestueux, énormes. Comme les géraniums qui grimpent comme du lierre sur les façades. C'est un drôle de sensation. Parfois,  me laissant étourdir par l'exubérance de la nature, je me sens infiniment reconnaissante d'être ici.

    Le parc est mon unique contact direct avec la terre, l'origine.

    Avant d'ouvrir mon livre ou de saisir mon crayon, je regarde toujours autour de moi. Je peux rester quelques longues minutes ainsi, à m'imprégner des alentours, si verts, ce ne sont qu'un camaïeu de verts: la pelouse sous mes pieds, les arbustes, l'eau du lac couleur mousse. Il ne se passe rien d'important, hormis le bouillonnement de la vie même et c'est précisément ce que je cherche au milieu de l'accélération de la ville. On entend les jacassements scandalisés des perruches dans leur nid là-haut, ou le duo strident d'un couple de horneros qui chantent en choeur pour renforcer leur amour.

    Mais qu'est-ce que c'est que cela, qui grimpe sur mon cou ? Une fourmi! Quooii? Cette chose énorme que j'ai dans la main, avec ce ventre marron, c'est SEULEMENT une fourmi? Paradoxalement c'est un simple insecte qui me rappelle que " tout est plus grand en Amérique ". Cet étrange constat fait lors de mes premiers mois ici est toujours valide.

    Hier il a plu. C'était un de ces orages d'été comme seul on peut les vivre à Buenos Aires, des épais rideaux de pluie. La pelouse est plus boueuse et même encore plus verte et les merles partagent l'espace avec les perruches. Un pigeon picazuro vient boire dans la flaque qui s'est formée. J'ai sorti l'appareil photo et je m'arme de patience pour faire un cliché de son mouvement de tête bizarre. Une fois – c'était un matin plus silencieux qu'un autre – j'ai vu des espèces de piverts, à la tête rouge, se promener timidement dans un caniveau, éloignés des autres oiseaux. Plus rarement, car il est discret et agile et ne se fait pas remarquer, j'ai aperçu un colibri butiner une fleur. Même quand ce n'est plus la première fois, l'émotion et la fascination face à cette apparition fugace restent intactes.

    La vie du parc, la vie des gens

    La parc, c'est la vie ! / El parque es vida !


    " Je vends des sandwiches frais!! "
    Une présence humaine me tire de ma contemplation.
    " Non, je te remercie"
    Ce sont deux amies cinquantenaires qui répondent. Elle viennent de s'installer sur deux transats face à moi. Elles prennent le soleil en bikini et discutent d'enfants, d'ex-maris et d'anniversaires selon ce que je perçois de leur conversation.

    Le parc, c'est la vie, celle des gens aussi.

    Ceux qui promènent leur chien en laisse, impatients et nerveux ou ceux qui au contraire partagent un moment de jeu avec lui.
    "Allez Rafa! On y va!!!"
    Le petit chien court comme un dératé, jouant avec un de ses congénères beaucoup plus grand que lui, sans écouter son maître. On voit qu'il profite de cette liberté. S'il était humain, il serait en train de rire aux éclats. Il continue de poursuivre l'autre mais de temps en temps lance un regard rapide en direction de son propriétaire,  implorant: "  Encore un peu plus, s'il te plaît ". Un autre sifflement et cette fois les yeux disent " J'arrive, j'arrive! Je fais un petit tour de plus " Il n'y a rien à faire contre l'enthousiasme canin. Le jeu passe avant tout et l'homme, amusé, devra s'armer de patience. Des fillettes crient et caressent le caniche d'une vieille dame, qui du coup, entame une longue discussion avec la mère tandis qu'une des petites, plus aventurière que l'autre fait des pirouettes avec l'animal en riant.

    Après un long moment de lecture, je me rends compte que quelque chose a changé. Le parc ne paraît pas si vide: il y a plus de monde autour de moi. Là-bas au fond, on donne des cours de tai-chi. Le professeur est asiatique, plus âgé que ses élèves mais moins ridé qu'eux. Une famille s'est installée sur une couverture; la femme s'est assise avec son bébé et regarde son mari et son fils jouer au ballon. Il y a un couple d'adolescents, un solitaire allongé sur la pelouse pour lire ou étudier, et au loin un groupe de jeunes  aux pantalons indiens multicolores qui s'entraînent à jongler. Les deux amies en face partagent des biscuits et prennent un maté. J'aurais dit apporter le mien cette fois-ci. Je commence à ressentir la faim aussi. Bon, me connaissant, ce serait plutôt l'envie d'une gourmandise.

    Les petits plaisirs du quotidien


    Grâce à la magie du parc, si je fais preuve de patience, la sucrerie viendra à moi. On m'a déjà proposé des sandwiches, des petits pains au fromage, et même des livres de yoga. Avant je me méfiais, mon esprit européen étant peu habitué à ce caractère informel des choses. Je trouvais cela étrange. Des personnes qui vendent des biscuits maisons transportés dans une caisse en plastique, un panier, une glacière sur un caddy...

    Je tourne la tête et je le vois. Le gars doit avoir 20 ans - un étudiant qui arrondit ses fins de mois sans doute - il parle avec la famille d'à côté, et porte une caisse de plastique sur la poitrine. Une affiche indique: BROWNIE 15 $. Je me dépêche de lever le bras pour attirer son attention. Je ne veux pas qu'il m'échappe! Je le reçois avec un grand sourire. Comme il me tend le précieux gâteau, une jeune fille s'approche, essoufflée d'avoir couru. " Je t'en achète un " dit-elle enthousiasmée " Ils sont super bons et fait maison " se justifie timidement l'étudiant. Il est réservé mais ses yeux traduisent sa surprise; les acheteurs se pressent sans qu'il n'ait rien à faire. Je défais l'emballage du brownie et je le suis un moment du regard. Ce sera une bonne journée pour lui: c'est le premier ce matin qui vend du sucré. Je déguste le chocolat avec tout le soin qu'il se mérite. C'est exactement ce dont j'avais besoin et il est arrivé à moi providentiellement. Quand je terminerai, je commencerai à plier mes affaires lentement, en savourant encore l'arôme du cacao et le croquant des cacahuètes.


    Je sortirai du parc, radieuse, imprégnée de la lumière du soleil et de l'énergie de la nature. Une nature peut-être minuscule, peut-être artificielle mais qui n'en reste pas moins l'essence même de la vie. Je sortirai reconnectée avec moi-même et avec cette terre argentine que j'ai choisie et qui m'accueille. Je sortirai harmonieuse, me sentant intégrée même si mes racines sont lointaines. Je sortirai prête à faire face au monde de la ville.

     

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    La parc, c'est la vie ! / El parque es vida !

    Me gusta ir al parque. Forma parte de mi cotidiano porteño. Antes lo despreciaba. Lo veia como una especie de naturaleza en lata, premasticada para citadinos apurados, una ilusión de " campo ". Pero hoy para mí el parque es vida, es aire clorofilizado, es sombra y frescor en verano, es relajo con fondo sonoro de quilombo urbano.

    Mi lugar de desconexión y de paz. El puesto de observación ideal.
    Es un momento privilegiado para escuchar los pájaros o el viento en las hojas, para apoyarse en la corteza arrugada de un árbol, para sentir en mis piernas desnudas y estiradas las cosquillas de una araña, para saborear el frescor del pasto, con este ligero final agrio, típico de los bosques urbanos. Esto será olor a... pis? Sí, seguramente y a pesar de tener plena consciencia de ello, volveré bajo las ramas de los tipas.


    El sutil exotismo de la naturaleza


    Alzo la mirada buscando la imagen de una hojita mecida por la brisa ligera de la mañana y tomo una gran bocanada de aire. Observar los árboles me conecta con el ritmo de mi propia respiración. Mirar los árboles de mi pueblo en Francia me conecta con mis raíces. Mirar los árboles del Parque Centenario en cambio me conecta con mi propia libertad.

    Con un follaje parecido al de las acacias pero con unas ramas sorprendentemente tortuosas, los tipas tienen una pizca de exotismo – ligera, a penas perceptible – este sútil sabor a algo diferente, que los hacen a la vez cercanos y lejanos. El panorama que contemplo sigue extraño aunque me esté acostumbrando a ello. Todo es tan distinto para mí, incluso en el perímetro reducido de un espacio verde, tan lejos de mis referencias.

    Primero están las plantas genuinamente argentinas y totalmente desconocidas para mí: el palo borracho y su tronco deformado, el ceibo amante de las riberas del río, el ombú orgullo de la pampa. Todos están presentes en el parque. En primavera y verano es un festival de colores: las flores rosas enormes y delicadas del palo borracho, los racimos violetas del jacaranda, las " crestitas " rojas del ceibo. También están las plantas que sí conocía pero con otras proporciones. Los ficus o los gomeros en Francia ornan el interior de las casas, no las veredas, con una altura de un metro, un metro cincuenta como mucho. Acá crecen majestuosos, enormes, como los malvones que trepan como yedra en las fachadas. A veces, me dejo deslumbrar por la exuberancia de la naturaleza y me siento infinitamente agredecida de estar acá.

    El parque es mi único contacto directo con la tierra, la Pachamama, el " origen ".

    Antes de abrir mi libro, o agarrar el lápiz, siempre miro a mi alrededor. Puedo quedarme unos largos minutos así, empapándome del entorno tan verde, sólo son matices de verde: la grama bajo mis pies, los arbustos, el agua del lago color musgo. No está pasando nada relevante, sólo se aprecia el borboteo de la vida misma, y es precisamente lo que busco, en medio de la velocidad de la ciudad. Se escuchan unas cotorras armando lío en su nido ahí arriba o el canto a duo estridente de una pareja de horneros reforzando su amor.


    Oh! pero esta cosa que trepa en mi cuello... que será? Una hormiga! Queeeé, esta cosa enorme que tengo en mi mano, con esta panza marron, es SÓLO una hormiga? Esta vez un simple bichito trepador me recuerda paradojicamente que " todo es más grande en América ". Esta extraña constatación de mis primeros meses queda siempre vigente.

    Ayer llovió. De estas tormentas de verano con espesas cortinas de lluvia que sólo se encuentran acá. El pasto es más barroso y más verde y los zorzales comparten espacio con las cotorras. Una paloma picazuro viene a beber en el charco que se formó. Saqué la cámara muy despacito y me armo de paciencia para hacerle una foto a este movimiento de cabeza tan insólito que tiene. Alguna vez - era una mañana con más silencio que otra - reconocí unos carpinteros paseando timidamente en una canaleta, alejados de los demás. Muy pocas veces, porque es discreto y escuridizo, ví un colibrí libar el nectar de una flor. La fascinación y la emoción ante este momento fugaz quedan intactos.


    La vida del parque, la vida de la gente

    La parc, c'est la vie ! / El parque es vida !


    "Vendo sandwichitos de miga fresquitooos!"
    Una presencia humana cercana me saca de mi contemplación.

    "No, te agradezco"
    Contestan dos amigas cincuentonas que recién se instalaron en el pasto frente a mí. Sentadas en dos reposeras, toman el sol en bikini mientras van charlando de hijos, ex-maridos y cumpleaños según lo que llego a percibir de su conversación.

    El parque es vida, es vida de la gente también.

    Los que llevan su perro de la correa, impacientes y nerviosos, o los que, al contrario, comparten un momento de diversión con él.

    "Rafa Vamos!"

    El perrito va corriendo como un loco, jugueteando con otro mucho más grande, sin hacerle caso a su amo. Se nota que está disfrutando esta libertad : si fuera humano, se le vería una sonrisa de oreja a oreja. Sigue persiguiendo al otro pero de vez en cuando lanza una mirada rápida a su dueño, como una súplica :" Un poquito más por favor ". Nuevo llamado y esta vez los ojos dicen : " Ya voy, ya voy! Doy una vueltita más ". Nada se puede hacer en contra del entusiasmo canino. El juego es lo primero y el hombre tendrá que ser paciente. Unas niñas gritan y tocan el caniche de una señora mayor, que, a raíz de esto, entabla una larga conversación con la madre – imagino no se conocían de nada - Mientras tanto una de las chiquitas, más atrevida que la otra, se rie y da volteretas con el animal.

    Después de un largo rato de lectura, me doy cuenta que algo cambió. El parque ya no parece tan grande : hay más gente a mi alrededor. Allá al fondo, hay clases de tai-chi. El profesor es asiático, mayor que todos sus alumnos pero menos arrugado que ellos. Una familia instaló una manta: la mujer se sentó con su bebé y mira a su marido y a su otro hijo jugar a la pelota. Hay una pareja de enamorados, algún solitario como yo tumbado en el pasto para leer o estudiar, y a lo lejos un grupo de jovenes con pantalones indios de colores llamativos haciendo malabares y acrobacias. Las dos amigas en frente ya comparten unas galletitas y sacaron el maté.

    Lamento no haber traido el mío esta vez. Empiezo a sentir el hambre también, o más bién son ganas de algo dulce, de una golosina.

    Sencillos placeres del cotidiano

    La magia del parque hace que llegará a mí, si tengo la paciencia necesaria. Ya me ofrecieron sandwiches de miga, pasó una chica en bici con pan de queso, y incluso me quisieron vender unos libros de yoga. Antes, mi mente europea, poco acostumbrada a estas cosas informales, desconfiaba. Me resultaba raro ver esta gente transportando pastelitos caseros en una caja de plástico, una cesta, o una nevera de cámping encima de un carrito, lo que fuera.

    Giro la cabeza y ya lo veo. El chico tendrá unos 20 años, está hablando con la familia a mi lado, y lleva un cesto sobre el pecho. Un cartel indica: BROWNIE 15 $. Me apresuro en levantar el brazo para llamar su atención. ¡ No quiero que no se me escape! Lo recibo con una gran sonrisa. Mientras me entrega el preciado pastelito, una muchacha aparece de la nada. " Te compro uno "dice entusiasmada, con la respiración agitada por haber corrido. " Son caseros, están ricos " parece justificarse el chico.  Es tímido pero sus ojos delatan su sorpresa: los compradores llegan a él sin que tenga que hacer nada. Voy quitando el envase del brownie y lo sigo un rato más con la mirada. Será un buen día para él: esta mañana es el primero que vende postre. Degusto el chocolate con el esmero y la dedicación que se merece. En este contexto, sabe mejor que nunca: era exactamente lo que necesitaba y llegó providencialmente. Cuando lo termine, empezaré a empacar mis cosas sin prisas, saboreando el dejo del azucar en la boca, el crujiente del maní y el aroma del cacao.

    Saldré del parque, radiante, empapada de la luz del sol y de la energía de la naturaleza. Una naturaleza tal vez diminuta, tal vez artificial pero que no deja de ser la esencia misma de la vida. Saldré conectada conmigo misma y con esta tierra argentina que elegí y me recibe. Saldré armoniosa, sintiéndome parte de ella aunque mis raíces esten lejos. Saldré agradecida y lista para lidiar con el mundo de la ciudad.

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    Ma visite guidée de Buenos Aires.

    Aujourd'hui, je vous offre mon cadeau de Noël: une découverte de Buenos Aires pas comme les autres. Cette vidéo montrant la ville vue du ciel vous permettra d'apprécier le riche patrimoine monumental de la capitale argentine. La musique qui l'accompagne ne vous est peut-être pas inconnue. Il s'agit de Libertango d'Astor Piazzolla, un bandonéoniste qui a révolutionné le tango dans la seconde moitié du XXème siècle.

     Voici donc, seconde à seconde, les différents lieux de Buenos Aires:

     00:00: Le planétarium et les espaces verts du quartier de Palermo.

     00:26 L'obélisque et l'avenue 9 de Julio.

     L'obélisque est un symbole de la ville, au croisement des avenues Corrientes et 9 de Julio. Son emplacement est loin d'être anecdotique car c'est là que le drapeau argentin a été hissé pour la première fois, près d'une église aujourd'hui disparue. Le nom de l'avenue 09 de Julio commémore d'ailleurs le jour de l'indépendance effective du pays en 1816. Cette avenue relie la ville du Nord au Sud et a été construite en 1936. Pour ce faire, il a fallu démolir un pâté de maison entier ( 100 m de long, souvenez-vous du petit carré de papier millimétré dans l'article précédent ) et les deux rues adjacentes ont été maintenues. Résultat: 140 m de largeur et une vingtaine de voies!! Elle est, à juste titre, une des avenues les plus larges du monde.

     00:49 La plaza de Mayo

    Située face à la Casa Rosada (le siège de la Présidence de la Nation) et véritable icône de la ville, la place de Mai est le lieu des rassemblements populaires, tout au long de l'histoire argentine. C'est là par exemple que la foule est venue écouter le discours d'Eva Perón (si, si souvenez-vous de Madonna et son Don't Cry for me Argentina...) ou qu'ont défilé les fameuses Mères de la Place de Mai pour réclamer justice pour leurs enfants, victimes de la répression durant la dictature de 1976 à 1983 ( si, si, souvenez-vous de vos cours d'espagnol..). Les foulards blancs dont elles se couvraient la tête , devenus le symbole de leur lutte, sont peints sur le sol en leur hommage. Pour toutes ces raisons, peut-être que comme moi avant de venir y vivre, c'est le seul endroit de Buenos Aires qui vous est familier. Actuellement, c'est toujours le lieu des grandes revendications populaires.

    Le mois de mai fait allusion à mai 1810, quand les portègnes ont déclaré leur indépendance de l'empire espagnol, obtenue six ans plus tard, après une longue guerre contre les partisans de la Couronne d'Espagne.

     00:59 La cathédrale

     Avec un air de temple gréco-romain, elle se situe aussi sur la Place de Mai, et le contraste avec le gratte-ciel ultramoderne de la banque Galicia est saisissant.  A l'intérieur se trouve la dépouille du Général San Martin, héros national durant la Guerre d'Indépendance. Elle a été le siège du Pape actuel alors qu'il était évêque de Buenos Aires. 

     01:26 Le Palais de Justice et la place Lavalle

     Siège du pouvoir judiciaire et de la Cour Suprême de la Nation, le Palais de Justice se trouve sur la place Lavalle. Je travaille non loin de là et, pour l'anecdote, j'ai le privilège de manger tous les midis sur le gazon d'en face, avec vue sur ce somptueux monument et sur le Théâtre Colón.

     01:33 El Congreso

     Siège du pouvoir législatif de la Nation, le Congrès est relié symboliquement par l'avenue 25 de Mayo à la Casa Rosada, siège du pouvoir exécutif . Il fut inauguré en 1906 et construit sur un projet architectural de l'italien Vittorio Meano.

     01:47 Théâtre Colón

     Situé entre l'avenue 9 de Julio et la Place Lavalle, le théâtre Colón est un monument emblématique non seulement de la ville mais aussi d'Amérique du Sud en général pour son acoustique excellente. Sa qualité est reconnue internationalement et il a accueilli les grandes figures de la musique du XXème siècle.

     02:18 Palais des Eaux Courantes

     Ne vous laissez pas tromper par les apparences, ce monument élégant n'est en aucun cas un palais! Il a été construit à des fins plus triviales, pour doter la ville d'un réseau d'eau potable à la fin du XIXème siècle, une période très prospère de l'histoire argentine. C'est n'est rien d'autre qu'un château d'eau! Aujourd'hui, il n'est plus en activité mais reste le siège administratif de l'entreprise de Aysa, l'entreprise distributrice des Eaux de la ville.

     02:28 Palais Barolo.

     Cette construction anti-académique se situe à la fin de l'avenue 25 de Mayo, plus très loin de la place du Congrès. Elle a été financée par Luis Barolo, grand industriel italien spécialisé dans le textile. De 1923 à 1935, sa tour a été la plus haute de la ville. Son style et sa structure basée sur la Divine Comédie de Dante Alighieri en font toute son originalité.

     

    Mi visita guiada de Buenos Aires

     

    Este será mi regalo de Navidad: una visita de Buenos Aires fuera de lo común. Este video enseña la ciudad desde el cielo. Los que no la conocen podrán apreciar el patrimonio monumental de la capital argentina, mientras los porteños la recorrerán de una forma original. El fondo musical es de Astor Piazzolla, bandoneonista que revolucionó el estilo del tango en la segunda mitad del siglo XX.

     Les guiaré virtualmente segundo a segundo :

    00:00 El planetario y los Bosques de Palermo, pulmón verde de la ciudad.

     00:26 El obelisco y la avenida 9 de Julio.

     El obelisco es el símbolo de la ciudad, en el cruce de las avenidas Corrientes y 9 de Julio. Se sitúa en el lugar donde  se izó la bandera argentina por primera vez, cerca de una iglesia hoy desaparecida. La avenida 9 de Julio conecta la ciudad de Norte a Sur y fue inaugurada en 1936. Para trazarla, fue necesario derrumbar unas cuadras enteras (de 100 m de costado) mientras las calles laterales fueron conservadas. Esto explica que la 9 de Julio sea una de las avenidas más anchas del mundo: ¡140 m para unas 20 vías de tráfico!

     00:49 La Plaza de Mayo

     Situada frente a la Casa Rosada - la sede de la Presidencia de la Nación - esta plaza es también un icóno de la ciudad. Para ser totalmente sincera, es el único lugar de Buenos Aires que conocía antes de viajar hasta aquí. Simplemente por dos cosas: los discursos de Eva Perón (y la interpretación de Madonna) y las abuelas de la Plaza de Mayo. Les tengo que confesar que la primera vez que pisé esta plaza, me sentí muy emocionada, consciente de estar un lugar muy simbólico y lleno de una energia especial y recordando la letra de la canción de Joaquín Sabina Con la frente marchita. "Y al llegar a la plaza de mayo me dió por llorar "

     00:59 La catedral metropolitana

     Su aspecto de templo greco-romano me llama mucho la atención y sobre todo el contraste con la torre muy moderna del banco Galicia al fondo.

     01:26 El palacio de justicia y la Plaza Lavalle

     Trabajo muy cerca de la plaza Lavalle y suelo ir a almorzar en el césped de la plaza. Siempre me siento muy privilegiada de gozar de la vista de dos suntuosos monumentos: el Palacio de Justicia y el teatro Colón.

     01:33 Congreso

     Sede del poder legislativo de la Nación, está conectado símbolicamente por la avenida 25 de Mayo a la Casa Rosada, sede del poder ejecutivo. ¿Sabian que fue inaugurado en 1906 y proyectado por el italiano Vittorio Meano?

     01:47 Teatro Colón

     Monumento emblématico de Buenos Aires, los porteños se sienten orgullosos de este edificio ¿verdad? Su acústica excelente hace que esté reconocido a nivel internacional y que haya recibido a grandes figuras de la música del siglo XX.

     02:18 Palacio de Aguas Corrientes

     No se dejen engañar por las apariencias, esto no es un palacio. Es uno de los primeros depósitos de agua corriente de la ciudad. Construido a final del siglo XIX, momento de máxima prosperidad ecónomica del país, hoy día ya no tiene esta función pero sigue siendo la Sede de Aysa, la empresa de abastecimiento de agua de la ciudad.

     02:28 Palacio Barolo.

     Este sí es un palacio, situado a final de la avenida 25 de Mayo, cerquita de la Plaza del congreso. Este edificio es de los más originales de la ciudad por su estilo antiacademicista y por su estructura, basada en la Divina Comedia de Dante Alighieri. Su torre fue la más alta de Buenos Aires de 1923 hasta 1935. Su construcción fue financiada por Luis Barolo, magnate italiano de la industria téxtil.

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