• La Pampa, les gauchos, les vaches, c'est juste pour manger de la viande ? Mais enfin, elles font bien des veaux ces satanées vaches ! Elles font bien du lait ! Alors pourquoi je ne trouve pas les bouteilles de lait ? Le supermarché " la Anónima " de Bariloche n'est pourtant pas bien grand, quand même !!!!

    Je ne me souviens plus très bien quel était le motif de l'achat. Crêpes peut-être ? Je ne sais plus. Mais il me semble que j'ai abandonné à la première tentative. Pas de bouteilles de lait ni de tetrabricks! Je sors du supermarché indignée, cela me semble franchement aberrant: le lait est un produit de première nécessité !! Puis je réfléchis. Qui sait. Peut-être que finalement boire du lait, tout comme consommer du fromage, est une pratique bien française.

    Je reviens donc bredouille de ces courses. Quelques temps plus tard, je me retrouve dans les rayons du même magasin, cette fois accompagnée d'une autochtone qui m'emmène du côté des grands frigos et je vois ceci:Mais où-est le lait? Cache-cache au supermarché

    Une quantité importante de petits sacs, comme des berlingots... J'identifie simplement du yaourt liquide. Je suis sur le point de me récrier, quand en y regardant de plus près... oui je ne rêve pas... le lait est là! Entassé dans la chaîne du froid. Rouge pour le lait entier... Vert pour le demi-écrémé... Alléluia! Les Argentins boivent du lait !! les vaches argentines font des petits veaux, comme toutes les vaches du monde. Je me sens rassurée d'avoir récupéré cette référence quotidienne, même si je n'en suis pas une grande consommatrice. Cependant le mystère n'est pas encore totalement résolu...

    L'énigme du lait ne se limite pas au moment de son achat. Observez bien ce sachet et maintenant imaginez que vous vous servez un verre. Comment faites-vous? La solution du sachet est franchement peu pratique.. Une de mes amies argentines, amusée, finit par me donner l'explication. Voilà donc l'élément qui me manquait:

    Mais où-est le lait? Cache-cache au supermarché
    Et une fois assimilées toutes ces informations boire du lait en Argentine semble une pratique beaucoup plus simple!


    Epilogue..
    Tout est bien qui finit bien donc... Un petit coup de ciseaux dans un coin et le tour est joué! Sauf que... encore faut-il savoir ouvrir le sachet. Ma première tentative est catastrophique.
    Heureusement, la légendaire ingéniosité argentine a su pallier ma maladresse et éviter les pires désastres dans le frigo. Ainsi, les premiers sachets ouverts par mes soins ont vécus toutes sortes de péripéties: du sparadrap sur une ouverture trop grande, un coup de ciseaux de secours dans l'autre extrémité ... mais tous ont survécu!

    ---------------------------------------------------

    Mala leche en el supermercado...


    La pampa, los gauchos, las vacas... todo eso existirá en Argentina sólo para comer CARNE? Pero enfín esas malditas vacas tienen terneros ¿no?  ¿Dan leche?  Entonces ¿ porqué no encuentro las botellas de leche ? ¡¡¡ El supermercado la Anónima de Bariloche no es tan grande!!!

    Ahora mismo no me acuerdo muy bien cual era el motivo  exacto de la compra. Para unos crepes a lo mejor?  Ya no lo sé. Pero recuerdo que abandoné a la primera tentativa. No encontré botellas de leche, tampoco tetrabrick. Salgo del supermercado, medio indignada, medio incrédula. ¡ Pero si la leche es un producto de primera necesidad ! Después, me lo pienso mejor. Quizás beber leche y comer queso sean costumbres muy francesas...

    Vuelvo con las manos vacías. Y más adelante, me encuentro otra vez en la misma tienda, esta vez acompañada por una autóctona que me lleva a las góndolas frigórificas y veo eso:

     

    Mais où-est le lait? Cache-cache au supermarché


    Muchos saquitos (sachets como dicen aquí)... Al principio sólo identifico yogurt líquido... Estoy a punto de protestar cuando miro más detenidamente.... No, no estoy soñando: ¡ la leche está acá! Rojo para la leche entera.. Verde para la semi descremada... ¡Alleluya! ¡¡Los Argentinos beben leche!!  Las vacas argentinas tienen terneritos, como todas las vacas del mundo. Me siento más tranquila al volver a encontrame con esta referencia cotidiana. Sin embargo, el misterio todavia no se resolvió del todo...

    El enigma de la leche ne se termina con su compra. Observen bien este sachet y ahora imaginen como servirse un vaso. ¿Cómo hacen? Este tipo de envoltorio es francamente poco práctico... Una de mis amigas argentinas me enseña el último elemento que me faltaba:

    Mais où-est le lait? Cache-cache au supermarché

    Una vez entendidas todas estas informaciones, beber leche en Argentina parece una práctica mucho más sencilla!

    Epílogo

    Final feliz, entonces. La leche se abre de un tijeretazo y listo! Pero.... pero... hay que saber hacerlo .. mi primer intento es catastrófico.
    Afortunadamente, el ingenio argentino supo contrarrestar la torpeza francesa y evitar los peores desastres en la heladera. Así, los primeros sachets abiertos por mi vivieron todo tipos de aventuras y arreglos: cinta scoth sobre una apertura demasiado grande, tijeretazo de emergencia en la otra extremidad... pero todos sobrevivieron!

    Partager via Gmail

    1 commentaire
  •  Les Argentins ne dansent pas le tango mais boivent du Fernet

    Pour poursuivre l'introduction aux boissons argentines, voici une petite vidéo. La coca es pal fernet (le coca est pour le fernet) est une chanson qui raconte sur le ton de l'humour l'importance de cette boisson nationale.

    Vous allez donc découvrir un " asado " (c'est-à-dire un barbecue) une véritable institution en Argentine. Qu'importe le motif, toutes les générations sont représentées pour partager la viande grillée, les parents comme les amis. Et bien évidemment, on boit du fernet-coca ! Pour l'anecdote, les images que vous allez voir ne sont pas que pures fiction et mise en scène, car le clip a été tourné lors de la fête d'anniversaire de Lula Fernández, l'auteur et interprète de la chanson. Avec de vrais invités. Et de vrais bouteilles de Fernet-Branca... Bref, un asado comme il se doit...

    Le chanteur reprend une phrase que l'on peut souvent entendre à cette occasion et que l'on peut ériger en règle absolue: le coca est pour boire le fernet! Que les enfants ne se servent pas, qu'ils boivent des jus de fruits, de l'eau, ce qu'il veulent, mais qu'ils laissent les bouteilles de Coca-Cola!!!! Du mélange de cet alcool et du fameux soda naît une espèce de mousse maronnasse qui forme une moustache à celui qui y trempe les lèvres. Moustache que vous verrez exagérément représentée sur la bouche des personnages du clip...

    Notons au passage que le chanteur est originaire de la région de Córdoba, au centre du pays. Rien d'étonnant, car dans cette ville on revendique le fernet/coca comme un signe identitaire, puisqu'il semblerait que c'est là que cette tradition soit née... C'est là aussi que l'on produit cet alcool. En tous cas, actuellement, la région cordouane et le grand Buenos Aires sont les plus grands consommateurs de la production nationale.

     Enfin, écoutez la musique!!! C'est un cuarteto, musique typique de Córdoba aussi, au point d'être déclarée " patrimoine culturel des cordouans". Voilà une formidable occasion de vous présenter les " vraies " danses argentines, entendez par là, les danses populaires, celles que partagent les jeunes, celle sur lesquelles on drague et on s'amuse. Dans un prochain article, vous saurez comment on remue les fesses sur cette musique! En ne pensant qu'au tango, danse de salon "for export ", on a tendance à oublier que les Argentins sont latinos. Voici donc un échantillon des coulisses du pays... L'Argentine, populaire, vivante c'est ça: un asado et un cuarteto!

     

    Les Argentins ne dansent pas le tango mais boivent du Fernet

    Pour voir le clip cliquez ici

      La coca es pal fernet

    Lula Fernández

     

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •  Ou pourquoi Thérèse pourrait être Argentine...

     

    Tout le monde se souvient des répliques cultes du Père Noël est une ordure... et du personnage de Thérèse incarnée par Anémone. Au risque d'en froisser quelques uns et de rompre avec une icône de la culture populaire française, je suis désolée de vous annoncer que Thérèse pourrait aussi être argentine...

    Pourquoi? regardez cette scène de la 67ème minute  du film. Je n'ai jamais vraiment compris ces quelques secondes. Je m'étais toujours demandé à quoi Anémone faisait référence... Mais maintenant tout s'éclaire: Thérèse pourrait être argentine! Si vous voulez savoir pourquoi et si, comme moi, vous vous êtes toujours interrogé sur cette scène, lisez cet article!

     

     

     

    ---------------------------------------

     Après vous avoir présenté les impondérables en matière de goût culinaire, il convient de passer maintenant aux coutumes liquides. Ainsi, si en terme de nourriture le quotidien des Argentins tourne autour de la fameuse triade italienne, en revanche en ce qui concerne les boissons, c'est plutôt un duo qui mène la danse.

    Deux boissons amères: la première, infusion autochtone, pratique de tous les jours, partie intégrante de l'identité du pays, un peu folklorique même parfois. La seconde, alcool importé, moins carte postale, plus discret et pourtant indispensable à n'importe quelle réunion familiale ou amicale: j'ai nommé le maté et le Fernet. Leur point commun: le goût amer. Les premières fois sont difficiles. Quand que vous y goûtez, vous allez détester. C'est âpre, un peu fort dans le cas du Fernet, un peu herbeux dans le cas du maté. Mais malgré tout, sans savoir pourquoi, vous allez avoir envie d'y tremper les lèvres une fois de plus, puis en un clin d'oeil, vous finirez par en redemander et vous serez déjà accro!

     

    Le maté, la boisson bénie de l'inspiration

    Ce n'est pas du thé, c'est l'infusion d'une plante dite Yerba Maté (herbe maté) Ilex Paraguensis, plante tropicale originaire de l'actuel Paraguay, comme son nom latin l'indique.

     

    Ilex Paraguensis - la confection du maté - le matériel: yerba, maté, bombilla et thermos

     On la boit à l'aide d'une sorte de paille métallique, dite " bombilla ", et dans un récipient rond (la version la plus traditionnelle est une calebasse) qui est appelé " maté ", d'où le nom de la plante. Ilex paraguensis est aussi baptisée thé des jésuites, car cette congrégation aurait contribué largement à sa diffusion, en adoptant la pratique des populations guaranis. Le maté- le récipient donc, si vous avez compris- est rempli de yerba maté, et l'eau chaude est insérée au fur et à mesure que l'on boit.

    On la partage entre amis ou en famille, tout sexe ou tout âge confondus, à toute heure et en tout lieu. Parfois avec des petits biscuits sucrés ou salés pour le goûter. Elle est une parfaite excuse pour passer un moment ensemble, faire une pause et se détendre. Partout, il est courant de voir des gens prendre un maté: des adolescents dans un parc, des vendeurs dans un magasin ou des amies sur la plage. On la boit aussi en solitaire. Et dans ma nouvelle vie portègne, je commence à apprécier cette seconde option. Les jours avec maté sont plus productifs, plus actifs, les journées mieux remplies. Car elle énergisante, tonifiante et même un peu laxante. Comme le café me diriez vous... Oui, à la différence près que le maté -et je peux désormais parler par expérience- non seulement réveille, mais inspire!!!

    Oui, Mesdames et Messieurs rendez grâce au maté, rendez hommage au grand Maté, aux Argentins, aux Jésuites et aux Guaranis, car je le confesse, je le reconnais, sans lui ce blog n'existerait peut-être pas ! Ne me demandez pas pourquoi, mais beaucoup d'articles sont fruit du génie de l'inspiration du maté. Oui, cette infusion accompagne souvent l'écriture de mes chroniques. Ainsi comme cela laissait présager, j'ai fini par être accro, par oublier l'amertume et apprécier ce petit goût en fin de bouche. Un petit goût un peu astringeant qui enrobe le palais...

     

    Le Fernet, encore un souvenir italien

     LE DUO AMER

    Le Fernet est un apéritif, à base d'alcool de vin et d'herbes diverses et variées. La marque la plus répandue est le Fernet Branca, née à Milan. (A ce stade-là de la lecture, l'affaire du père Noël et de Thérèse argentine ne devrait être élucidée pour vous, si vous avez suivi) Quelques marques sont issues de Lombardie, et comme toujours l'élève voulant dépasser le maître, certaines sont désormais argentines.

     Il semblerait donc que dans la valise des immigrés italiens, à côté de la recette de la Pizza, des Pâtes et des Glaces à la crème se trouvait aussi une bouteille de Fernet. Rien de surprenant donc si vous avez suivi depuis le début les pratiques et les coutumes gastronomiques argentines.

    Le plus étonnant toutefois, c'est le protagonisme que prend cette boisson dans les moeurs d'outre-Atlantique. Au départ utilisée comme médicament ou simple digestif – en cela le fernet partage les vertus laxantes du maté- grâce aux différentes herbes qui la compose, son utilisation comme alcool est devenue très courante, mélangée à du soda, particulièrement du coca-cola. Elle devient un allié fondamental, un élément indispensable aux réunions familiales et amicales, aux asados ( c'est-à-dire la même réunion mais avec barbecue ), aux soirées entre amis, aux sorties des noctambules, et pour les inconditionnels, aux apéritifs dans l'intimité du foyer. Mais avant tout, comme pour le maté et comme de nombreuses pratiques argentines impliquant le boire et le manger, le Fernet se partage.

     

     

     

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire