Le 25 mai est le jour de la Patrie en Argentine, la fête nationale. Et si je prétends parler de la vie quotidienne en cette année 2015, je ne peux pas passer  sous silence les thématiques politiques. 2015 est une année d'élections, et une année riche en la matière: ce sont les présidentielles, les législatives et les " provinciales " (on décide quels seront les gouverneurs des régions, appelées provinces ici)

Et le plus " palpitant " de l'histoire, c'est qu'à Buenos Aires, tous les protagonistes de la vie politique vont changer d'une façon ou d'un autre. Les dirigeants en poste ont épuisé les deux mandats consécutifs autorisés par la loi: la présidente de la République, le "maire", et le gouverneur de la province....

Alors... quelles expectatives!

Je sais que souvent les sujets politiques sont un peu délicats, froissent les sensibilités, frustrent les uns et les autres et déchaînent les passions. Mais, ici, je ne prétends pas entrer dans de grands débats, simplement décrire ce que je vois, essayer d'expliquer la situation. Tout ceci me semble un peu plus simple car je regarde avec des yeux extérieurs la vie politique argentine .

Tradition et habitudes nationales

Le 25 mai 1810 débute la Révolution de Mai, acte fondateur dans l'histoire de la nation argentine. Le premier gouvernement indépendant de la couronne espagnole est constitué à l'initiative des dirigeants portègnes, puis ces événements sont suivis d'une guerre civile longue de plusieurs années: la guerre d'Indépendance.

Deux-cent cinq ans plus tard, il est d'usage pour les argentins de porter les couleurs de leur pays à la boutonnière.

Je remarque aussi quelques jours auparavant les vitrines de certains restaurants annoncer "Locro ", à commander et à acheter à l'avance. Le locro est un plat andin, partagé par plusieurs voisins sudaméricains notamment la Bolivie et le Pérou, et dans le cas de l'Argentine, typique du Nord Est et de Mendoza. C'est un ragoût, à base de maïs et d'haricots et de différents morceaux de viande; un plat d'hiver, bien consistant, car nous sommes déjà à la fin de l'automne. Ici, c'est quasiment un plat national dont la recette se serait diffusée dans le reste des régions avec la guerre d'Indépendance, et il est donc logique qu'il fasse partie du menu de la  journée du 25 mai.

Le jour même, on mange aussi des petits biscuits, appelés "pastelitos criollos", qui sont frits ,  fourrés à la pâte de coing ou à la pâte de patate douce (je sais que cela peut sembler bizarre mais c'est plutôt bon), et traditionnellement vendus dans la rue. 

Pendant ce temps sur la place de Mai...

La place de Mai (baptisée précisément en mémoire des événements de mai 1810) est le lieu emblématique de tous les rassemblements. Et le jour de la Patrie ne fait pas figure d'exception: ce jour-là de nombreuses activités sont organisées telles que des concerts, une foire et le traditionnel discours de la Présidente. Et ce 25 mai 2015, tout cela prend un sens plus intense en cette année d'élections.

C'est  une femme, Cristina Fernández de Kirchner qui dirige le pays (tout comme Michelle Bachelet au Chili et Dilma Rousseff au Brésil). A la tête de l'Etat depuis 2007, elle termine son deuxième mandat et ne peut donc plus se présenter (photo ci-contre). Le traditionnel discours donné à l'occasion de la fête nationale sera donc un des derniers. Des milliers de personnes se sont mobilisées pour l'écouter, comme souvent à chacune de ses interventions publiques. Son parti, el Frente para la Victoria, possède une militance particulièrement active. Et j'ai l'impression que soutenir un parti se vit ici avec la même ferveur que soutenir une équipe de foot (regardez plutôt la photo de la place de Mai) Les militants sont nombreux, mais les simples sympathisants aussi. CFK, comme on la surnomme aussi, a obtenu 54% des voix au premier tour des dernières élections.

Adulée par les uns, décriée par les autres, attirant les pires critiques comme les meilleurs éloges, les opinions sont en général peu nuancées à son sujet. Son gouvernement, clairement marqué à gauche, taxé de populiste par ses détracteurs, a promu des lois à visée sociale qui sont très nouvelles pour le pays (du genre allocations familiales). Il faut bien comprendre que l'Argentine est un pays où l'inégalité entre pauvres et riches est forte. En Amérique du Sud en général, cette disparité est des plus importantes du monde. Rien d'étonnant que cette politique ne laisse personne indifférent, et déchaîne les passions des uns et des autres... 

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DEL 25 de MAYO Y OTROS TEMAS POLíTICOS Parte 1

 El 25 de mayo es el dia de la Patria en Argentina. Y si quiero hablar de la vida cotidiana del año 2015, no puedo dejar de hablar de cuestiones políticas. 2015 es un año electoral: elecciones presidenciales, legislativas y provinciales (se eligen a los gobernadores de las regiones que se llaman provincias aqui)

Lo más palpitante de la historia, es que en Buenos Aires, todos los protagonistas de la vida política cambiarán de una forma u otra. La presidente de la Nación, el " alcalde ", el gobernador de la provincia terminaron los dos mandatos consecutivos autorizados por la ley... La expectativa es inmensa !

Sé que siempre es un poco delicado hablar de temas políticos. Acá yo no quiero entrar en grandes debates que sólo pertenecen a los argentinos, intento simplemente describir lo que veo. Eso creo que es más fácil al ser extranjera , porque ves las cosas desde fuera, aunque ahora cada vez más estoy más inmersa en la vida acá, y menos objectiva.

 Tradiciones y costumbres nacionales

El 25 de mayo 1810 empezó la Revolución de Mayo, momento clave en la historia de la nación argentina. Desembocó en la creación del primer gobierno independiente de la corona española,  a iniciativa de los dirigentes porteños, y en una guerra civil de varios años: la Guerra de Independencia.

Dos cientos cinco años más tarde, los argentinos suelen llevar en la camisa los colores de la patria , celeste y blanco. Unos dias antes, me doy cuenta también que algunos restaurantes de mi barrio anuncian: " Hay locro  para el 25 de mayo. Hacé tu pedido ya ". El locro es un plato andino, compartido por varios paises sudamericanos, especialmente Bolivia y Perú, y en el caso de Argentina, originario de la región del Nordeste y de Mendoza. Es un guiso y, si bien la receta tiene variaciones, les ingredientes principales son el choclo (maïz), los porotos (judías) y diferentes trozos de carne. Un plato consistente, hecho para el invierno (ya estamos al final del otoño). Su consumo se habría difundido por todo el pais con la guerra de Independencia. Es lógico pues que forme parte del menú del 25 de mayo. Ese día se comen también los " pastelitos criollos " , que están rellenos con dulce de membrillo o de batata.

 En la Plaza de Mayo

La plaza de Mayo (llamada así precisamente para conmemorar la revolución de mayo 1810) es un lugar emblématico, frente a la casa de gobierno, y donde se realiza muchas manifestaciones. Para la fiesta nacional, muchas actividades están organizadas allá: unos conciertos, una feria....y el tradicional discurso de la presdidenta. Este 25 de mayo 2015, el dia de la Patria toma tambien un sentido más fuerte en este año electoral.

Es una mujer, Cristina Fernández de Kirchner,que dirige el país ( como Michelle Bachelet en chile y Dilma Rousseff en Brasil) Al poder desde 2007, termina su segundo mandato y ya no puede presentarse más para este cargo. El tradicional discurso dado con ocasión de la fiesta nacional será unos de sus últimos. Miles de personas se han mobilizado para ir a escucharla, como en muchas de sus intervenciones públicas. La militancia de su partido , el Frente para la Victoria, es especialemente activa. Y tengo la sensación que apoyar a un partido político aquí mobiliza un fervor similar que apoyar un equipo de fútbol. Los militantes son muchos y los simpatizantes también. CFK, como también se la suele llamar, obtuvo 54% de los votos en las últimas elecciones.

 Admirada por unos, criticada por otros, objeto de las peores críticas como de los mejores elogios, las opiniones sobre ella no son muy matizadas en general. Su gobierno, claramente de izquierda, tachado de populista por sus detractores, promovió por ejemplo leyes sociales que son bastante novedosas para el país. Hay que entender que en Argentina la desigualidad entre ricos y pobres es muy marcada. Nada sorprendente que esta política no deje a nadie indiferente...